La nuit des marées hautes

* Ses bras serraient fortement, et ses mains encore plus. Il avait tenté de passer son message. Il avait tenté de lui dire, de lui laisser cette ouverture pour qu'il prenne l'opportunité et quitter heureux avec une relation saine. Mais s'il choisissait de resserrer sa poigne sur les chaînes de sa relation malsaine, il allait passer à jamais cette chance de se sauver. Eiki voulait sauver Oseki... car lui-même avait déjà brisé, la journée où il avait accepté de franchir cette limite, le point de non retour, là où plus jamais, il ne regarderait en arrière. Les mots répondaient à sa demande, et la rejetait. Mais cette fois, Eiki avait admis qu'il ne voulait pas quitter. Que sa raison et son coeur ne disaient pas la même chose. Tentant de se fondre encore plus contre lui, il se demandait si celui-ci résonnait aussi fort, ou si c'était celui d'Oseki qui battait aussi fortement à son tour. Respirant plus rapidement, Eiki serra les doigts douloureusement à chaque mot qu'il entendait, et même s'il n'avait aucune force, aujourd'hui, il laisserait une marque. *

Tu ne veux pas, je t'appartiens... tu .. n'as pas changé d'idée..? Comment.. est-ce possible? Je pensais.. je ne savais plus... tu n'es pas venu.. parce que tu m'en voulais? Mais il y a quelqun d'autre maintenant, tu es amoureux, tu es heureux. Tu n'es pas venu me chercher, ne voulais-tu pas ce temps avec elle? Ne l'as-tu pas fait tienne, ne l'as-tu pas embrassée, caressée, désirée en m'oubliant à chaque instant encore plus? Ne lui as-tu pas donné une place de ton coeur que je ne connais pas... et la mienne au passage? .... mais Oseki... m'enfermer... pour ne pas que je parte?

* Toutes les pensées déferlaient dans la tête de Eiki à la vitesse de l'éclair. Il s'était vu bloquer son discours rapidement. A nouveau des mots, absolus et forts, des mots qui toujours aussi intenses que tous ceux qui avaient lentement percé à travers tout le contrôle sur sa personne, sur son indépendance et chaque composante de sa vie. Ce n'étaient pas des promesses, et ce n'Étaient pas des demandes. Cette fois ces mots qu'il voulait entendre, les mots qui le rassurait et lui permettait de révéler les vérités que lui-même n'osait prononcer, avaient plusieurs messages pour lui. Ils lui rappelait qu'Oseki était toujours irrationnel, que leur relation était unique, qu'elle avait un lien spécial que nul ne pouvait comprendre. Ils rappelaient, peu importe l'amour et les sentiments voués à une autre, qu'il était à lui, et que cette chaîne ne pouvait se briser. Apres avoir cessé de respirer un moment, Eiki laissa ses mains remonter plus haut dans le dos d'Oseki, mais s'y agripper tout autant, comme pour reserrer sa poigne sur lui, et pressa avec sa joue contre lui, pour le tenir avec toutes ses forces contre son corps, tout en déposant ainsi contre son coeur, la plus douce des caresses qu'il pouvait donner. Cette fois, sa voix fut plus calme. *

Very well. And.. and how do I apologise?

C'est réellement ce que tu veux, ne? Tu veux que je reste.

*La bonne chose à faire, quelle était-elle? S'excuser et tenter de sauver sa relation d'une vie avec Eiki? S'excuser et se séparer de lui à jamais en espérant que sa nouvelle relation avec Youko serait tout son monde? Il n'y avait pas de bonne chose à faire, il n'y avait pas de solution miracle. Youko, et Korin, et même Eiki lui-même, avaient demandé à ce qu'il prenne la meilleure décision pour lui, non? C'était irrationnel, ça lui demandait d'aller contre toutes sortes de principes, mais si on le forçait dnas une situation aussi insensée que celle où Masashi avait été forcé de choisir entre Matsuyo et Deokin, quel choix ferait-il? Oseki n'avait pas voulu extrapoler qu'une situation pareille pourrait arriver, mais si tout le raisonnement logique était de prioriser son enfant, et si lui avait déjà choisi Eiki avant son enfant, il lui était complètement inconcevable d'ensuite rejeter Eiki. Sa relation avec lui était malsaine. Et alors? Sa raison lui disait que c'était la décision la plus dangereuse, que c'était un chemin où la douleur serait inévitable et probablement pour les trois personnes les plus impliquées mais... même son coeur ne savait pas expliquer ce qu'était l'émotion qui le reliait aussi fortement à Eiki. Avait-elle un nom? Peut-être pas. Elle était trop unique pour avoir été nommée.*

Quand je t'ai dit que je te rappelais à qui tu appartenais, Eiki, je voulais que peu importe comment ton coeur apparteniat à Tsubasa, que peu importe comment votre relation se rétablirait ou non, notre lien serait toujours là. Rien ne pourrait détruire cette chaîne-là, tu comprends? Ni pour toi, ni pour moi. Chacun...notre place. Lui et moi. Elle et toi. Je n'avais pas compris que mon coeur battait pour elle Eiki, mais mon coeur... il est en circuit fermé avec le tien. Je te blesserai Eiki, c'est inévitable, mais toi aussi tu m'as blessé et je suis resté. Je te rappellerai que nous avons notre lien à nous, autant de fois qu'il le faudra pour que tu comprennes.

*Dans cet instant où les mains d'Eiki bougeaient, Oseki savait que ça passait ou ça cassait. Eiki lui avait dit qu'il voulait rester, c'était ce qu'il voulait, n'est-ce pas? Ses mains remontaient. Elles serraient son dos tout aussi fortmenet qu'elles avaient ancrées leurs ongles dans la peau à sa taille. Sa joue arrivait directement vis à vis son coeur, et ainsi Eiki pourrait entendre et ressentir toute la force et la vitesse de ses battements. Quelques mots lui étaient prononcés, à peine une phrase et une question, qui à la fois le soulageaient et le rendaient fébrile. La sensation d'avoir le plein contrôle de l'autre homme lui procurait un sentiment de pouvoir qui lui était une libération puissante. Sa voix se fit bien plus confiante, et prit un timbre plus directif. Il ne fallait aucune place pour l'hésitation.*

Tu acceptes. Tu...comprends. Toi aussi, tu es comme moi, ne Eiki? ... t'excuser? Alors que c'est moi qui t'a blessé, par mes mots, par mes émotions pour elle, par mes gestes envers elle... ? Oui. Oui c'est exact. C'est toi qui doit être pardonné. Tu m'as abandonné. Tu es intelligent, Eiki, tu n'as pas demandé quelle était ta punition. Tu as demandé...comment te faire pardonner.

First, you will face the table and bend over. Then, you will write down what you think you've done wrong.

* Un instant, Eiki avait cru qu'Oseki lui dirait qu'il était impardonnable. Il attendait sa réponse, celui-ci prenait son temps pour y réfléchir. Puis plutôt que d'utiliser les mots pour expliquer, il choisissait de lui faire faire une action. Prenant une grande inspiration, le plus petit laissa la surprise et le soulagement d'avoir acces à quelconque solution se peindre sur son visage, et ce, même si Oseki ne pouvait le voir. Il y avait une chance, un espoir, que tout n'était pas terminé, qu'il pourrait se racheter. Sa place n'Était peut-être ni vendue ni perdue à jamais. S'il se comportait, avait-il une chance de revenir et rester cette fois, le centre de son monde? de retrouver ces gestes, ces manies, cette obsession qui l'avait transformé, mais qui aussi, l'avait forcé à réaliser ce qu'il faisait, qui il était et ce qu'était la force des émotions. Avec le calme légendaire dont il avait toujours fait preuve, Oseki lui avait apprit qu'il y avait des sentiments qui ne se comprimaient pas, qui ne pouvaient pas être contrôlés. Aussi irrationnel et insensé que c'était. *

Je sais... je sais que jamais tu n'aurais trahi ma confiance si je ne t'avais pas blessé avant. C'est ma faute et je le sais. Je refuse de te perdre sans avoir tout essayé pour rester près de toi. Tu ne fais aucun sens Oseki. Pourquoi si tu es amoureux, tu me donnes cette chance? Pourquoi si tu l'aimes, tu me gardes près de toi? Mais Oseki je ne fais plus de sens non plus. Ce que je me suis promis, voilà que je te promets l'inverse. Là ou je voulais faire le bon choix pour toi, je fais le bon choix pour moi. J'aimerais ne pas être autant égoiste Oseki, j'aimerais tant, désirer autrement. Mais la vérité, la vérité est que je veux être près de toi, pour toujours. Peu importe les circonstances, peu importe ce que j'aurai à faire. Je le ferai, jusqu'à ce que toi aussi, tu n'aies plus jamais un seul doute.

I brought the journal you sent me. It's very lovely, I love it... it's one of the prettiest.

* Resserrant un dernier instant sa poigne sur lui, Eiki placa son front contre son coeur, s'appuyant contre lui, le plus près possible, mais libérant juste assez ses lèvres pour murmurer ses paroles. *

I'll do it, I promise... just tell me. How long. How long you want me to stay?

*En parlant, Oseki ressentit un léger changement dans la pression qu'Eiki exercait contre son thorax. Avait-il souris? Lui, il ne devait pas. Il devait garder son calme. Il deviat montrer qu'il avait la situation entièrement en contrôle, même si ce n'était pas le cas. Eiki était aux premières loges pour connaître l'intensité de sa nervosité, et pourtant, sa voix n'avait pas tremblée ou hésitée une seule fois. *

... over the table? Until I'm satisfied with your answers, until you understand how the rules will work.... and if you meant at home, you are to stay forever. However, your room will be moved to another section.

Notre histoire...reste teintée, Eiki. Il y a ce qui est arrivé avant, ce qui est arrivé pendant, ce qui arrivera maintenant, après. Je ne veux pas mêler les souvenirs. Le passé reste au passé, et maintenant que cette chaîne est clairement établie, il faut le souligner convenablement. Je t'entends, Eiki, et plus tu me réponds, plus je suis emporté par la perte de ma raison. Toi aussi tu as perdu ta rationnalité, Eiki. Où est ta raison? Où est la remarque que je ne peux pas faire ça? Voilà la preuve que c'est ce que tu veux toi aussi, Eiki.

*Plus il réfléchissait dans cette irrationnalité, et plus il ressentait le besoin d'expliquer à Eiki ce que serait la nouvelle situation. Ce ne serait plus jamais pareil, et si l'acte avait eu lieu apres le temple du feu, c'était maintenant que tout prenait son sens. Les deux n'avaient peut-etre pas assez bien saisis, avant, ce que tout ceci impliquait. Malgré lui, Oseki donnait quelques pistes de réponse à Eiki parce qu'il n'avait pas prévu qu'Eiki lui demande comment se faire pardonner. Ses bras se loussaient tranquillement autour du plus petit, ses mains descendant pour agripper sa taille.*

Not only did you disobey me, but you also left without warning and you believed I would have cut you off of my life. Because of this... because of this, a lot of things changed. You are smart Eiki, you have figured it out... I'm not going to deny it. I'm not going to stop seeing her. But your place... will always be yours, and yours only.

* Cette fois, c'étaient beaucoup plus de mots, et même si Oseki relâchait ses bras le premier, le premier réflexe d'Eiki fut de le resserrer encore plus. Il avait gardé sa force, et Eiki lui, sentait la sienne faiblir. Il avait posé la question, alors il devait faire avec la réponse, et ce même si elle lui glacait le sang, et lui fit l'effet d'un premier poignard. Le serrement était vif et aussi fort que lorsqu'il avait dû s'étendre dans le train. Oui il restait, mais il ne restait pas en même temps, c'Était une étape pour le repousser loin de lui. Il l'avait mérité, pourquoi était-ce si douloureux? Ne relevant pas les yeux, car il était incapable de le regarder, cette fois ses yeux se remplirent d'eau, et quand il les ferma, il ressentit la chaleur d'une larme atteindre sous son menton. Tentant par tous les moyens de rester calme, il entendit les mots qu'il savait qu'il allait entendre, et ce frisson dans son dos, cette impression que tant de portions se brisaient à la fois, refaisaient surface. Il avala sa salive et déserra les doigts, lentement, très lentement. Une fois l'étreinte rompue, il voulut aller chercher le journal, mais il ne releva toujours pas la tête. *

Im sorry... I'll write. All and everything you ask for.

Un instant Oseki... j'ai cru que tu me donnais une chance. Une chance de me reprendre, de me faire pardonner, de t'expliquer, de refaire ce que j'avais brisé. Mais tu ne me donnes pas une chance. Tu me donnes une place.

* Oseki avait un contrôle de sa voix, de ce qu'il disait, et même de son plan. Il y avait songé. Eiki savait bien qu'il devait y obéir, mais n'avait pas du tout le même aplomb que lui. Sa voix, elle, tremblait d'incertitude et de difficulté à retenir à la fois la douleur et les émotions qui surgissaient partout à travers lui. Il n'avait aucun droit de demander quoique ce soit, moins encore de le supplier de ne pas le faire. Il ne le gardait pas près de lui, il faisait de la place pour rentrer Youko. *

Why do you want me to stay if you wont even see me? I'll leave your section for another. It's more leaving than staying to me...

Ce serait plus simple si nous étions chacun dans nos sections... pourquoi? Parce que notre relation n'est plus la même. Parce qeu tu m'appartiens, mais parce que les blessures sont là aussi, Eiki. Les tiennes et les miennes. Parce que ce n'est plus juste toi et moi, non plus. Il y a trois personnes à considérer dans mes règles.

I said your room will be moved. But I do expect you to live inside my section as usual. It's only the room that moves. And it will give you space, if you need it to work.

....pourquoi poses-tu encore des questions? Tu n'obéis toujours pas. Je pensais que c'était ce que tu voulais, toi aussi Tu ne t'attendais quand même pas à ce que rien ne change? Quelque chose s'est brisé ce matin-là Eiki, c'était déjà en train de changer. J'avais déjà envie d'elle, tu le sais encore plus que moi! J'ai passé des moments magnifiques avec elle, des moments tendres, des moments heureux, des sorties, des baisers, toutes ces petites choses que je n'ai vécu que dnas mon premier mois avec Megumi! Avec toi c'est complètement différent, c'est irrationnel, c'est instinctif, c'est un besoin de contrôle et toi aussi tu le ressens, tu aimes ce contrôle alors pourquoi tu n'y réponds pas? Pourquoi tu n'acceptes pas, au moins d'avoir une portion au minimum aussi équivalent, et même plus? Tu ne peux pas tout me donner, alors pourquoi est-ce que moi je devrais tout te donner?

*Cette fois-ci, Oseki avait de la difficulté à garder son sang froid. Deja apres le temple du feu, apres lui avoir "appartenu", Eiki n'Aviat pas été si différent. Il était plus willing dans l'intimité, mais lui était-il plus obéissant? Pas vraiment. Il l'avait mis au défi, il ne l'avait pas pris au sérieux. Et alors qu'il réitérait sa position et qu'Eiki disait accepter, qu'acceptait-il au juste? Il n'acceptait pas, en réalité. Oseki le rejoignit auprès de la table, se placant derrière lui alors qu'Eiki tentait de prendre ce petit journal vert. Il posa ses deux mains sur la table de chaque côté du plus petit, alors si celui-ci n'était pas en train de s'y pencher, il n'aurait plus le choix de le faire. Ainsi, Oseki se retrouvait bien près de son oreille. Il en gardait le même contrôle, mais cette fois il y avait une once de colère dans sa voix. Combien Eiki voudrait-il, pour que ce soit à son gout? Il lui avait déja donné plus d'amour à lui qu'a son propre fils, que fallait-il pour qu'il soit assez satisfait, sans  qu'Oseki y laisse toutes ses protections? *

What do you want, Eiki? You can see this as a rejection, or you can see this as an opportunity. This is the one thing I cannot decide for you. ... These will be the first words you will write in your journal.

..y-you're right... im sorry.

Tu as raison. Oseki... je voulais juste comprendre.. mais je ne veux pas risquer de te perdre pour ca. Non ! Non... Je pensais.. que ce que tu m'en voulais le plus pour, c'était de ne pas parler mais... ce n'était pas cela.

* Oseki avait raison de lui en vouloir. Mais il avait sérieusement déstabilité Eiki en lui parlant aussi rapidement de sa chambre. Cet intense soulagement de l'entendre lui dire qu'il ne devait pas partir, qu'il ne le voulait pas, qu'il l'enfermerait même... mais cette amertume ensuite que de savoir que ce n'était pas exactement ca. En même temps, il comprenait qu'il n'avait plus droit à ses privilèges. Oseki l'avait trop gâté, il s'était trop privé pour lui. Il n'Avait pas assez donné. Il le savait. Ses explications à ce point ci, et ses questions, elles ne servaient à rien. Il était trop tard. Pour même espérer se racheter, il fallait faire beaucoup plus. S'il y avait quelconque chance de ne pas tout perdre, de rester, peu importe sous quelle forme, il le ferait. Mais il fallait se faie pardonner en premier. Ainsi il prit le journal, mais n'eut pas le temps de l'ouvrir, déjà on lui rappelait que la demande avait été faite plusieurs instants avants. Il frémit et n'eut en effet pas le choix de se pencher sur la table. Même quand il était en colère, Oseki était toujours si près de lui. Ainsi.. il ne le laissait pas seul à écrire, il s'approchait. Eiki ferma les yeux, espérant ne plus faire une seule erreur. Espérant ne plus perdre sa proxmitié. C'Était maintenant, s'il ne disait qu'un mot de travers, là ce serait perdu a tout jamais. Il prit le crayon, et même sans la vue, il savait comment aisément écrire. Il n'attendit pas de se le faire dire une seconde fois. *

" Opportunity "
" Thank you "

Je ne demanderai rien Oseki... je le mériterai. Gardes-moi près de toi je t'en prie... je t'en prie.

* Attendant un moment, Eiki demanda à sa concentration de ne pas lui faire défaut. Il fallait mettre de coté ces émotions et exécuter l'ordre donné. C'Était la seule facon d'accéder à la récompense. Il comprenait. Maintenant il voyait ce que ca signifiait. Il y avait un espoir. Alors il s'y accrocherait aussi désespéréemnt qu'il l'avait fait envers Oseki, quelques instants plus tôt. *

*Cela faisait aussi partie de la punition, que de lui enlever une portion de ses privilèges. Les paroles de Youko avaient aussi fait leur bout de chemin dans son esprit et Oseki avait très bien compris qu'il ne pouvait pas se permettre de se blesser une autre fois auprès d'Eiki. Ce ne serait pas juste pour aucun des trois, et il avait accepté les termes de Youko. Il lui deviat au moins cela. La chambre serait dans une autre section, et la prochaine blessure ne serait pas tolérée. Ainsi, il devait tout contrôler pour qu'il n'y ait pas d'autres blessures. Initialement, Oseki avait cru qu'il s'excuserait à Eiki après lui avoir fait la demande déraisonnable de rester. Mais d'une chose à l'autre, l'importance de reprendre possession de cette relation était devenue centrale. Eiki savait qu'il avait commis des tords, mais savaient-ils vraiment ce qu'ils étaient? C'était bien pour cela qu'Oseki lui avait ordonné de les écrire. Notant comment le plus petit se penchait contre la table, Oseki laissa ses lèvres tracer un petit sourire. Il baissa les yeux pour voir ce qu'il écrivait.*

Good.... now, listen carefully, and never forget this word ...

Tu as compris maintenant, Eiki? C'est moi qui décide. Si je veux que tu te penches, tu vas te pencher. Si je veux qeu tu écrives, tu vas écrire. Si je veux marquer mon territoire, je marque mon territoire. J'aurais pu vivre avec mon obsession de toi tranquillement, comme toujours, être ton meilleur ami juste à côté... mais j'ai été égoiste Eiki. Le jour où j'ai demandé de pouvoir t'embrasser, le jour où je t'ai révélé les chaînes qui me reliaient à toi depuis des années.

Tree.

Quand nous nous sommes retrouvés ce soir dans le train... je pensais que tu aurais compris que je n'étais pas venu te voir ou te chercher parce que tu m'Avais blessé, et désobéis. Je pensais... qu'a la limite, tu me demanderais un dernier baiser, comme moi je t'avais demandé le premier dans tout mon désespoir. J'ai essayé de te toucher, moi, alors que c'était toujours toi qui posait ta main sur mon bras. Tu n'es pas venu chercher mes bras. Eiki je n'attendrai plus jamais après toi. Je viendrai chercher. Parce que la douleur d'attendre et de savoir que tu ne me montreras pas que tu tiens a moi, je ne sais plus la supporter. J'ai promis à Youko que la prochaine fois que tu me blesserais, j'arrêterais. Alors... je ne te laisserai plus me blesser.

*Parmi ces courts instants de réflexion, parmi ce temps où il s'assurait que toute l'attention d'Eiki serait sur son prochain mot, Oseki se pencha encore un peu plus sur le plus petit. Il n'avait pas encore mérité plus. Il avait à peine été obéissant. *

"Tree"

* Cette fois, Eiki n'attendit pas un instant. Il ne prit ni la peine de réfléchir à la signification, ni à pourquoi il n'y avait qu'un seul mot à écrire. Il l'écrivit rapidement, au centre de la page suivante. Peut-être un peu plus large qu'il n'aurait écrit, s'il avait eu un texte à écrire. Puis il n'y avait pas d'autres mots, il n'y avait qu'une commande. Celle de ne jamais l'oublier. Un mot, un ordre, murmuré à son oreille ainsi, cette facon dont il s'y était pris à chaque fois, pour inscrire les messages dans son esprit et qu'ils le hante pour toujours, continuellement, jour et nuit, frissonnant à chaque fois qu'il y repensait. Il inspira plus calmement en observant ce que ces quatre lettres allaient signifier pour lui, pour eux. Sans lui donner le choix, Oseki exerca une légere pression sur lui, et il s'en rapprocha du journal de tout son corps. Sa main se serra sur le crayon et l'autre s'appuya sur la table. Cette proximité, à la fois déstabilisante et rassurante. Était-ce une démonstration de leur lien? de ce qu'il n'aurait plus jamais, de ce qu'il aurait s'il était sage? Après tout, il avait appris de lui que cette position n'avait rien de chaste, fallait-il se restreindre des pensées que cela évoquait maintenant? IL ne pouvait en restreindre les frissons qui parcouraient le bas de son dos, pourtant. *

Aaah.. Oseki ce mot... tu veux que je réfléchisse comme ca... Très bien... Ce que cela m'évoque c'est le premier baiser que tu m'as demandé. Tu m'avais dis que c'était un cadeau, que tu étais curieux. Il aurait dû durer quelques secondes, mais je n'y ai jamais mis fin... tu étais contre moi, si brûlant, un baiser comme je ne savais pas qu'il existait. Tu as réagi contre moi, et moi, j'ai réalisé que je t'avais gardé contre moi assez longtemps pour que ca se produise. Tu m'as demandé de te cacher le temps de te calmer, et je suis resté près de toi, hypnotisé par cette réalité. La fierté de t'exciter, la vérité que c'était possible entre nous, et combattre l'idée de penser à toi autrement qu'en ami. Mais je n'y pouvais rien, tu savais ce que tu venais de semer dans mon esprit.

Tree... is a very meaningful word to me. A memory I cherish, with you.

Ne regrette pas. Je n'ai jamais regretté Oseki... je te le jure. J'y tiens de tout mon être.

*Regardant les lettres s'écrire sur la page suivante, Oseki observa comment Eiki avait changé de page et comment il avait écrit plus gros, en plein dans le centre de la page. S'il n'avait pas encore perdu son aura contrôlante, Oseki en ressentit toutefois un pincement. Le dire, le voir écrit, l'entendre; toutes étaient des sensations bien distinctes. Il savait qu'il avait été égoiste, cette journée-là, il savait qu'il avait imposé beaucoup à Eiki. D'abord de l'embrasser, puis de devoir gérer que cela lui avait fait autant d'effets, mais aussi d'avoir voulu que celui-ci se tourne vers lui. Tsubasa avait toujours été celui dans son coeur, Oseki comprenait bien qu'il ne pouvait pas substituer si facilement. Mais pourquoi, en fait, ca avait toujours été Tsubasa? Qu'avait-il fait pour mériter cet amour? Quel lien si fort avait-il avec lui?*

Cet arbre... il représente bien des choses Eiki. Il en représentera encore plus, maintenant. A chaque fois que ce sera trop, tu y penseras. Tu y penseras parce que tu vas le prononcer.

This, is your safeword, Eiki. Whenever you will say it, I will stop. If you can't bare it, if it hurts, if you want me to leave, use this word.

*La posture d'Eiki était un peu mieux, miantenant. Il avait eu besoin de se soutenir de son autre main, il était plus vulnérable. Bien qu'il avait initialement demandé a Eiki d'écrire ce qu'il croyait qu'il avait fait pour le blesser, Oseki devenait impatient. Il devait établir sa rigidité. L'une de ses mains quitta la table et se posa sur la hanche d'Eiki, incitant leur contact davantage. Rien n'était particulièrement déplacé, mais déjà la position n'était pas la plus chaste. *

Now, you write.
Rule number 1 : You are not allowed to enter my bedroom without permission.
Rule 2 : You will eat dinner with me in the dining room every evening, unless I am out and unless you have asked and been granted permission to excuse yourself ahead of time at least 24h.
Rule 3 : I will do to you exactly what I want to do and how I want it

* Un court instant où il avait droit à l'explication, courte et directe, extrêmement facile à comprendre. Eiki ne connaissait pas d'ou venait ce principe, il ne savait pas exactement comment c'était employé, mais comprenait ce qu'il signifiait et pourquoi Oseki avait choisi de lui donner ce cadeau. C'était à la fois un respect et une mesure de confiance, car avant, il n'y avait jamais eu droit. Aurait-il vraiment eu la chance de parler, de tout arrêter? Il n'avait jamais pensé le vouloir, mais il était possible que leur relation avait été si brisée qu'il en soit nécessaire pour faire face aux dégâts. Et en même temps, il était néessaire pour la réparer. Tirant légerement le journal vers lui, Eiki glissa ses doigts sur le mot, et acquiesca délicatement. *

Oui... Arigato, Oseki. Avec ceci... Avec ceci tu pourras comprendre. Avec ceci tu te sentiras en confiance. Tu pourras ressentir enfin que c'est vrai. Que jamais mon corps n'a menti. Tu pourras arrêter d'avoir peur toi aussi, que je te cache la vérité, que je n'ai pas voulu. C'est ce qu'il fallait. Ce n'est qu'un mot, mais il est rempli de souvenirs, et il est précieux pour tout ce qu'il représente. Je l'utiliserai je te promets, Oseki, seulement s'il le faut, je l'utiliserai si tu penses à elle.

* Cette facon d'être placé troublait Eiki, qui, épris de ses sentiments, se sentit terriblement coupable de ressentir la connotation derrière. Après tout, c'Était un conflit, c'était une séparation à l'intérieur d'une retrouvaille, et pourtant malgré le fossé qui devait se créer entre eux, Oseki le soumettait ainsi à une position qui rappelait énormément la toute premiere dans laquelle il l'Avait prise. Mais pouvait-il réellement songer à cela au milieu de ces tourments? Mais en même temps, ce cadeau, et cette facon d'expliquer son fonctionnement... ce n'Était pas pour tous les jours, les repas ou le ménage, non? Le contexte n'était pas mentionné, c'était en tout temps, mais les mots d'Oseki representait une intimité. Ainsi... celle-ci était encore désirée? Cette fois les pensées d'Eiki le fit cheminer légèrement plus loin, et alors qu'il réalisait que ses joues reprenaient des couleurs de timidité malgré lui, et que battement cardiaque recommenait à augmenter en vague, Oseki saisit sa hanche. Eiki referma les doigts de ses deux mains sur la table, et raidit ses jambes sans le vouloir. Il inspira puis expira de facon un peu plus saccadée et tenta de se concentrer sur l'écriture. Il le fallait. Maintenant c'Était plus important que jamais. Les premiers mots furent écrits plus maladroitement, les lignes un peu mouchetées, et saccadés. *

" Rule number 1, I will not enter your bedroom without permission "

Ca je ne le faisais pas déjà Oseki. Je voulais respecter ton espace, si tu ne m'y invitais pas... Mais maintenant que tu l'interdis, j'ai l'impression que c'est une punition. J'attendrai ta permission. Viendra-t-elle?

" Rule number 2, I will eat dinner in the dining room with you every evening, unless you are out, and I have asked and been granted permission to excuse myself ahead of time at least 24h. "

À quelle fréquence seras-tu là? Auras-tu hâte de revenir souper avec moi? Ou bien m'éviteras-tu comme une corvée....? Il faut que tu reviennes. je ferai tout pour que tu reviennes.

" Rule 3: You will do to me... "

* La vitesse d'écriture du plus petit ralentit, comme s'il intégrait une règle à la fois mais celle-ci, était différente. Si les autres visaient à corriger ses comportements déficients celle-ci avait une tout autre signification. Malgré sa bonne volonté, cette fois, il inscrivait les lettres avec une timidité qu'il n'avait jamais perdue. Une lettre à la fois *

*Sa plus grande bévue était de n'avoir pas donné ce mot à Eiki lorsque la limite avait été franchie. Oseki ne comprenait pas encore que l'impact de ce mot était bien au-dela de la protection de son soumis, qu'il était aussi une protection pour lui. Il n'y avait pas de contexte mentionné, car il pouvait l'utiliser à n'importe quel instant. Pour Oseki, c'était clair ce que cela impliquait, mais pour le petit, il semblait cheminer. Il nota les réactions de celui-ci à son contact, et comment l'écriture était plus maladroite. Était-il dérangé par la proximité? Il attendit. Étrangement, Eiki n'avait pas osé un mot de plus. Attendait-il la permission de parler?*

La première règle, tu la respectais déjà, mais maintenant elle fera partie des règles officielles. La deuxième, pour le quotidien. Je ne serai pas là tous les soirs, mais je n'aurais pas mis cette règle si je pensais me sauver quotidiennement. La troisième... pour te rappeler que tu n'es pas mon esclave, mais mon territoire. ...hmmm? Tu écris moins vite.

... Your writing slowed down. Is something wrong with this rule, Eiki? Isn't it... like rule #1 ? Rules that you already followed, they were just never mentionned as rules before. There will be no place for questionning, or doubts. Because you will know I act by those rules. And so will you.

*Cette fois, Oseki pressa son bassin contre les fesses du plus petit et le poussa contre la table. La feraient-ils bouger? Possible. Ce n'était pas une si forte poussée quand meme, mais il risquait d'y avoir un peu de bruit tout de même. Ses mains ne changeaient absolument pas d'emplacement. Il n'y avait eu que ce mouvement. *

J'ai toujours été un danger, Eiki. Tu aimes ce danger. Tu aimes le thrill. Le danger, il fait mal. Parfois il brûle, parfois il coupe, parfois il étouffe. Tu étais déjà averti. Moi aussi. Elle aussi. La seule chose qu'il reste à déterminer... hmmm non. Tu n'as pas le choix de tolérer ce que je ferai avec elle.

Continue.

N-No.. Nothing wrong... It's just... shyness.

* Rougissant d'être ainsi aussi évident, Eiki se mordit l'intérieur des joues, puis les lèvres pour ne rien dire de supplémentaire. Habituellement, n'était-il pas scadalisé par ses propositions indécentes? Il le traitait de coquin, il lui donnait des petits coups, Oseki lui disait aimer ses sourires gênés. Avait-il à cce point détruit toute la confiance que Oseki avait en lui? Il lui offrait un moyen de rebâtir certaines portions de celle-ci. S'il s'y soumettait parfaitement, pourrait-il atteindre ce moment où il le pardonnerait? Ou il il n'aurait plus besoin de faire souffrir son coeur pour apaiser sa propre souffrance? C'Était le moyen qu'il lui offrait, et par le même fait, Eiki voulait être prêt à tolérer la douleur de son coeur pour lui montrer qu'il tiendrait à lui peu importe ce qui allait arriver. La tolérer pour qu'il lui fasse oublier celle-ci, et cycler ainsi jusqu'à la satisfaciton. *

Aucun doute et aucun questionnement, je ne sais pas. Je dois arrêter d'y penser en fait. Je dois oublier pour l'instant qu'il y a des questions, oublier que j'étais, que je suis, et serai toujours jaloux. A-t-elle un mot elle aussi? Est-ce que c'est notre lien ceci ou tu l'as partagé avec elle? Ne préférerais-tu pas que ce soit elle? Penseras-tu à elle ? Aaah Oseki... fais-moi oublier les questions. Je n'en veux pas. Je ne veux pas y penser. Qu'il n'existe que toi et moi... que tu ne puisses plus t'en apsser toi non plus.

Nnnnmhh...

* La poussée contre la table, Eiki ne s'y attendait pas. Il émit un petit son alors que celle-ci avanca avec lui vers l'avant, et qu'il se retrouvait encore plus contre celle-ci. Cette fois, l'angle était plus franc, c'était à peu près sa hauteur, et son bassin, son abdomen jusq'à son thorax venaient glisser contre contre la surface vernie. L'appui de ses deux mains et coudes firent friction durant le mouvement et il dût les replacer, pour pouvoir écrire, un trait accidentel sur ses doigts comme conséquence. Il les étala pour maintenir son équilibre, mais ceux-ci révélaient d'une trace contre le bois, combien elles étaient humides. Il fallait par contre reprendre l'écriture *

" exactly what you want to do and ho "

Oseki... notre lien.. le nôtre... ne? Je te montrerai.. je vais rebâtir ta confiance.

* Cette fois Eiki resserra les cuisses ensemble. Si les frissons descendaient jusque là, pourquoi alors y faisait-il si chaud que les tissus commencaient à coller à sa peau. Cet espace clos entre Oseki et lui était brûlant. Et ce contact... cette poussée, cette forme, cette position... *

" w you want it "

*Évidemment qu'il étiat facile à lire, à écrire une lettre à la fois de la sorte. Contrairement à d'habitude, Eiki ne faisait pas le petit son scandalisé. Il ne le traitait pas de coquin. Il rougissait et admettait sa gêne, continuant d'écrire. La dynamique avait provoquée ce rapprochement supplémentaire. Faisait-il exprès? Pour Oseki, c'était un dilemme de savoir si Eiki n'agissait pas comme d'habitude par crainte, par obéissance ou par tentative de provoquer l'expression de ses comportements contrôlants. Au-delà de la conscience d'accepter que sa relation avec Eiki en devenait une de pouvoir et de possessivité, Oseki ne voyait pas que c'était une facon détournée d'exprimer sa douleur et la transposer autrement. Car apres tout, cette dynamique existait aussi avant. *

Tu connais bien cette position, ne? Ou bien n'avais-tu pas compris avant, tout ce que ton rôle impliquait? Je ne veux plus une once d'ambiguité avec toi.

*Mais si Youko savait qu'Eiki et lui étaient des amants, Eiki d'un certain sens, ne savait pas si Oseki et elle avaient couchés ensemble. Et il ne savait encore moins comment. Elle avait ses avantages et lui les siens, et la distinction de ce qu'ils étaient était essentielle pour Oseki. Il se pencha sur le nouvel espace existant entre eux, cette fois amenant ses deux mains aux hanches d'Eiki. Lentement, très lentement, il les glissa légèrement vers l'avant. Sa respiration se faisait plus audible, légèrement soufflée contre le corps de l'homme sous lui.*

Are the rules... clear? ...Now.. you've been obeying well. For your first reward, I'll answer one of your questions.

... J'ai envie de te montrer que je peux te posséder sans te prendre, Eiki. Je n'y suis pas encore prêt. Mais il y a ..plusieurs choses uqe je peux faire, pour te faire vibrer. N'oublie pas que c'est moi qui décide. Ce que je veux, quand je veux, comme je veux. Mais pour chaque chose...maintenant tu devras les mériter, Eiki. Ce serait... injuste de te donner ce que tu veux aussi rapidement. Tu ne comprendrais pas bien les règles.

* Regardant les mots qu'il avait écrit lentement devant lui en intégrant leur signification à l'intérieur de lui, Eiki savait bien que c'étaient des éléments qu'il connaissait, surtout cette règle numéro trois, mise en mots, pour représenter ce qu'il lui disait toujours à l'oreille, et qu'il avait fini par accepter. Ce qu'il acceptait, ce n'était pas tant la règle, c'était que son désir était exactement celui-ci. Savoir constamment, exactement comment lui faire plaisir, et que cela pouvait impliquer n'importe quelle partie de lui. En défonçant la dernière barrière des permissions qu'il s'accordait, Oseki lui avait fait comprendre que même s'il ne se l'admettait pas depuis longtemps, son corps avait parlé maintes et maintes fois déjà, et aujourd'ui, il regardait la règle avec autant de gêne, mais sachant qu'elle représentait tout l'ensemble des désirs, plus interdits les uns que les autres, qui les reliaient. Ramenant Eiki à lui en l'amenant dans leur monde de luxure qui exprimait érotiquement des années de sentiments possessifs et malsains, Oseki avait sorti du coeur et de l'Esrit du plus petit, tout ce qui l'avait relié à un amour ancien. Maintenant, c'était à lui de s'immiscer et de reprendre possession de ce qu'il avait perdu, en étant aussi long à comprendre et à hésiter. *

Ce n'est que quelques mots Oseki... j'ai bien obéis.. tu es fier de moi... suis-je simplement soulagé de t'avoir plu? C'est ta main dans mes cheveux, c'est la même sensation que lorsque tu viens en moi... cette fierté. Depuis le début, à chaque fois que tu le fais, je frissonne jusqu'en bas de mon dos, j'ai envie de recommencer, j'ai envie de mériter à nouveau. Je sais que je ne devrais pas... aimer cela autant cela, je sais que c'est mal... mais... mais... Oseki.. quelle importance que ce soit mal...

Yes they're very... ~nmmhh ... c-clear.

* Serrant les doigts sur la table, et ramenant ses bras vers lui, Eiki pencha légèrement la tête vers l'avant, son souffle rapide s'étalant sur la table comme un coup de vent, laissant une trace évanescente par sa chaleur. La poigne s'était modifiée, cette fois glissant vers l'avant de ses hanches, un endroit particulièrement sensible, et qui, ainsi encagé par Oseki, semblait le faire réagir encore plus que toutes les autres fois. En réponse, il creusa le bas du dos, son bassin roulant dans cet endroit entre lui et celui qui le possédait, se tendant à la stimulation, et Eiki tenta de raidir toute cette zone en réponse, pour ne pas la laisser l'envahir encore plus. *

..Have you... given her a word too?

No. And I have no intention to.

De toutes les questions, celle-là est ce qui te dérange le plus? Tu voulais savoir si j'agissais de la même façon avec elle qu'avec toi? Eiki, je t'ai dit que ta place...n'appartenait qu'a toi. Je ne sais pas parfaitement où ls prochains jours nous mènerons, les prochaines semaines... ou même les prochaines heures. Tout ne m'est pas encore si clair, mais ta place, elle l'est. Toi et moi, nous avons franchi un point de non-retour...

*Cet aspect possessif et obsessif leur appartenait à eux, et bien qu'Oseki en nature l'était, il n'avait pas poussé aussi loin et intimement avec Youko. Il avait tout de même eu certaines barrières, mais il y avait eu plusieurs imprévus aussi. Youko n'avait pas de mot car Oseki ne l'avait pas amené dans ce monde, mais cela ne voulait pas dire qu'elle n'avait pas quelques particularités. Si Eiki voulait espérer reprendre toute la place dans l'esprit et le coeur d'Oseki, il allait devoir être patient à son tour. Il avait entendu ses doigts sur la table, il avait entendu sa voix qui commencait à montrer qu'il n'était pas indifférent à la position, à la situation, à tout ce que ceci évoquait. L'une de ses mains franchit la limite qui n'en était plus une, car quelle limite existait réellement entre eux? Eiki venait d'accepter ses règles. Oseki ne lui en avait pas fait écrire une dizaine, seulement l'essentiel. Il en ajouterait si c'était nécessaire. Ainsi, sa main se posa fermement au plein centre, directement entre ses cuisses, entièrement sur toute son intimité.*

Do you ... have any requests ?

Si tu as bien compris... alors tu pourras me demander une ou deux conditions. Les règles, elles sont pour notre relation. Tranquillement j'exercerai plus de contrôle sur toi, Eiki, mais ... il faut tout de même que tu acceptes. Tu as accepté de soumettre ton corps. Y a-t-il des conditions? ... tu ne t'es objecté à rien. Aucune pratique, aucun objet, aucun avertissement. Me demanderas-tu une fréquence? De ne pas faire quelque chose de spécifique avec elle? ... ou rien du tout, de facon purement obéissante? J'écoute, Eiki.

* C'était la définition des règles, et puisque Oseki avait établi ce que Eiki devait suivre, il lui relancait maintenant la question, en désirant connaître si à son tour, il avait des requêtes. Était-ce un test, ou une preuve qu'il tenait à lui? Consciemment, Eiki savait que s'il demandait trop, il allait créer une colère comme plus tôt. S'il ne demandait pas assez, ce serait faire comme avant, et se fermer les yeux à ce que tous les deux voulaient. Il fallait avoir exactement les bonnes demandes... pour qu'elles lui soient accordées. Mais la réflexion allait venir avec un prix. C'Était une nouvelle étape, et Oseki progressait son approche sur lui, lui rappelant que l'intimité n'était pas une des choses qu'il lui enlevait. *

Si je ne demandais rien, tu ne saurais pas à quel point je suis jaloux... je le suis tellement.. je le suis depuis que tu l'as regardée la premiere fois... Mais si je te demande trop.. je ne tolérerai pas que tu le refuses. Si je mérite plus qu'une demande... me permetteras-tu d'être plus égoiste? Oseki... je mériterai de rajouter chaque chaîne.

~ Nnnhhh..!

* Surprenant le plus petit avec la transgression dans ce territoire plus risqué mais qui lui appartenait entièrement, Eiki réagit avec une courbe plus violente contre la table, émettant de sa voix qu'Oseki connaissait, un gémissement qu'il aurait voulu retenir. L'excitation, comme une décharge jusqu'au bout de ses orteils, faiblissant ses jambes d'un tremblement, de la pression de tout le haut de son corps contre la table, de son poids qu'il ne soutenait ainsi plus, courbant le bassin pour rejoindre la fermeté de sa main. Son corps obéissait à son ordre, Oseki n'avait pas à le chercher, Eiki ressentait les étincelles qui avaient commencé dès qu'il l'avait félicité, et contre sa main, se révélait dans l'ampleur de l'effet procuré. Haletant sans le retenir, Eiki ferma les yeux, appuyant sa joue contre le journal, alors que se propageait en lui un frémissement à la fois glacial et brûlant. Sa main relacha le crayon qui roula plus loin, dans un bruit léger, comparé à la respiration commune qu'il entendait principalement. *

...Oseki.. please... don't you ever think about her, when you're with me... ~ please.

~ aahh Oseki... si tu me mets dans cet état... je ne contrôlerai pas mes demandes.. ~ ce que je ne veux partager... ce que je ne peux partager...aahh je ne veux pas partager!... Oseki... mais je n'ai pas le choix... et si je ne peux le dire... alors ressens.. ~ combien je ne veux pas...

*Eiki n'avait pas tort de se questionner sur si cette question était en effet un test, car même si l'intention d'Oseki était de le maintenir dans une relation de pouvoir, mais une relation avec un fond de respect, il avait besoin de savoir. Il avait besoin de sentir qu'Eiki aussi tirerait sur les chaînes un peu. S'il n'y avait que lui qui tirait, alors ce n'était que de la dépendance. Son corps réagissait à sa main et bien que ce n'était que depuis une semaine, Oseki ressentait toutes les tensions qui habitaient l'homme sous lui. Avait-il encore peur de perdre cette intimité? Cette fois-ci, son approche était assez imposante pour le forcer à fléchir sous lui, incapable de maintenir la position et de retirer comment il appréciait. Sa main contre lui n'arrivait pas à rester fixe, même si c'était son intention, elle suivit sa forme et comment il répondait à ce contact dans un mouvement lent et possessif.*

...Jalousie. Tu aimerais que je ne partage rien avec elle, ne? Je ne m'attendais pas à l'apprécier autant, Eiki. Mais comme tu le demandes... je ne penserai pas à elle. Je penserai à elle quand je serai avec elle, et à toi quand je serai avec toi. Deux mondes distincts... alors les règles seront plus serrées. Pour toi, pour elle...et il n'y aura pas ... de terrain commun.

I accept...

*Un peu comme il avait mis de côté sa relation avec Eiki et les problèmes encourus pour se permettre de profiter pleinement de l'aspect nouveau, rafraichissant et romancé avec Youko, Oseki était capable d'accepter cette demande. Eiki était intelligent, il n'aviat pas demandé qu'il cesse de la voir. Il venait de savoir que leur pratique leur était exclusive, mais il comprenait que, pour l'instant du moins, il y aurait deux personnes qui pouvaient entendre ses soupirs. La demande d'Eiki était intéressante, car Oseki en contre-partie n'avait jamais demandé à ce que le plus petit ne pense pas a Tsubasa avec lui. Juste le fait qu'il avait demandé, a la fois représentait la crainte d'Eiki, mais aussi étrangement forçait Oseki à y penser. Il lui fallait beaucoup de contrôle pour séparer complètement deux relations, qui avait une intimité physique en commun, mais celle-ci était tellement à des pôles opposés qu'il savait qu'il pouvait le faire. Sa main retournait tranquillement vers lui, puis repartait pour le ressentir d'une extremité à l'autre.*

... I will remind you... how you want ... to be mine ...

* Émettant un tout petit soupir teinté à entendre sa réponse, Eiki garda les yeux clos. Il ne pouvait savoir ce que sa demande évoquait chez Oseki, il ne pouvait comprendre que celui-ci voyait ces deux relations comme égales, et que s'il lui faisait le plaisir de respecter sa demande il choisissait, comme un poison, de l'appliquer aussi à son autre relation. Comme si elle méritait tout autant d'être polie que celle-ci. Eiki ne pouvait pas savoir. Mais il pouvait reconnaître ce qui s'était produit en lui. Et alors qu'il laissait la main de son dominant lui ravir concentration et sens, inspirant et expirant profondément avec le plaisir que cela procurait, il répéta l'ordre des changements qui s'étaient opérés dans son esprit. Se permettant quelques soupirs, se permettant de rougir, Eiki était encore trop épris de ses pensées pour gémir. *

~ Mmmnn..

Si j'aimais tant Tsubasa... pourquoi voulais-je encore goûter à cette sensation que tu me faisais vivre..? Si j'aimais tant Tsubasa, pourquoi ne pensais-je plus jamais à lui? pourquoi, oh pourquoi je n'avais pas envie de lui? Jamais son nom n'est venu à mes lèvres, jamais sa pensée ne m'a hantée, jamais... depuis que tu as plaqué tes lèvres aux miennes, que tu m'as dis que tu savais ce que j'aimais... Ce n'était pas ta demande, Oseki. Je ne voulais pas mordre Tsubasa, je voulais te mordre toi. Tout se bousculait et craquait à l'intérieur de moi, je comprenais enfin... et toi tu m'en voulais... pourquoi? tu n'étais déjà plus là... Comment a-t-elle fait pour exercer un pouvoir si grand sur toi, en si peu de temps? Combien de temps cela me prendra-t-il à apparaitre dans ton esprit, quand tes lèvres trouveront sa peau?

* Puisque Oseki avait accepté sa requête, Eiki croyait alors que s'il pensait à Youko, il arrêterait ses gestes. Il saurait alors que celle-ci aurait gagné. Mais il avait cette chance aujourd'hui, et Oseki lui murmurait à nouveau des mots qui créaient une réponse si instinctive chez lui, qu'il était évident que la chaleur sous la main de celui-ci n'Était pas ce qui en causait l'humidité à travers le tissu *

Oseki.. please allow me.. to try deserving more requests. I'll earn them.

*Bien qu'il savait pertinement que chacune de ses relations n'était pas équivalente, Oseki ne pouvait pas renier complètement ce qu'il avait vécu avec Youko, ce qui se batissait depuis quelques mois, et comment cela continuait de se bâtir à chaque occasion ensemble. S'il renoncait à elle complètement, ce serait comme l'avoir utilisée pour vivre sa peine, exprimer sa jalousie et profiter de ses sentiments. Ce serait effacé tout le bonheur bien réel qu'il avait vécu, et il n'étiat pas prêt à le faire. Elle avait su le faire sentir aimé, a travers des paroles et des gestes, et à sa facon, elle avait ancrée une portion de possessivité à son égard. Oseki savait, il savait que lorsqu'il avait dit à Youko qu'il refusait de détruire sa relation avec elle pour sauver celle avec Eiki, ce serait des paroles qu'il rssentirait bien longtemps. Il savait aussi que l'inverse était tout aussi vrai, et même plus encore. Sa relation avec Youko était un désir, mais sa relation avec Eiki, une nécessité. *

...try deserving more requests? .. What will you ask for, Eiki? Will you... slowly rip me from any choice? I already gave you everything. I know, and I understand... you weren't ready for it. But I...dont know if I'll be able to give you everything again, Eiki. For my own sake. Let me.. let me take back some control first. Because every word you speak ...reminds me how I dont know how to love. I only know how to cause pain, and relief, and pain again. You're begging me to stop developping feelings. You're conscious, aren't you, of the power you truly hold on me? While I ... All I could ask you, was to always come back to me.

*Oseki venait d'accepter de ne pas penser à elle, alors il ne fallait pas le faire. Mais il était évident que les prochaines demandes d'Eiki seraient de restreindre ses interactions avec elle. Il savait qu'il les accepterait. Eiki ne lui avait jamais rien refusé, et lui non plus n'avait jamais refusé quoique ce soit à Eiki. Aussi irrationnelles que leurs demandes étaient. Mais pourquoi était-ce si facile pour elle de lui montrer son amour, de le lui faire ressentir, de vouloir être avec lui, près de lui ? Était-ce Oseki lui-même qui avait ouvert une porte à Youko de le faire ? Il y avait encore plusieurs questions sans réponse, mais maintenant il y avait la certitude que cette relation entre Oseki et Eiki ne pouvait se terminer. Et cette relation était teintée de plusieurs types de pêchés. La main du plus âgé s'arrêta à nouveau contre toute la zone de son intimité, et cette fois avec l'autre main aussi, il dézippa puis descendit juste sous les fesses et au creu des hanches, le pantalon et le sous-vêtement de l'homme sous lui. *

You are free to try... I may grant them, as rewards.

Si je me sens en contrôle, Eiki, je me sens en confiance. Alors si tu me laisses avoir plus de contrôle sur toi, si tu me le donnes vraiment et pas juste physiquement, peut-être que je serai capable d'accepter. Tu m'as soumis ton corps, mais regarde, tu veux encore contrôler mon esprit, et mon coeur. Il faut que je te montre que c'est moi qui décide. Je décide a quel point j'accepte qeu tu m'encages, toi aussi.

*Sa main reprit possession fermement de l'intimité du plus petit, soupirant de l'impatience de l'avoir retrouvé et cette fois prit un rythme plus rapide. Oseki pressa davantage son bassin contre les fesses de l'autre homme, lui permettant le luxe de le sentir se dresser. Son autre main se plaqua contre la table, s'En servant comme ballant pour pouvoir accélérer les mouvements de sa main contre Eiki tout en maintenant cette pression contre lui constante. *

* Si les paroles d'Oseki témoignaient qu'il percevait son affirmation comme une tentative de retrouver le contrôle qu'il avait sur lui, Eiki ne les avaient pas prononcées en ce sens. Il était jaloux, et voulait en effet retrouver l'exclusivité des sentiments d'Oseki, et retrouver n'était pas le bon mot, car il ne les avaient jamais eus. Si le petit se faisait accuser de plusieurs tords, de partir, et partir, alors qu'il se rapprochait, Oseki lui, tombait réellement amoureux et s'éloignait réellement. Malgré le fait qu'il brisait toutes ses appréhensions, qu'il faisait face à la peur d'être prisonnier de cette obsession à son tour, et qu'il offrait à Oseki une soumission sans retour, il ne l'avait pas empêché de tomber amoureux. Il n'avait qu'à faire un pas de travers et l'Avait envoyé directement dans les bras de celle-ci. Eiki devait être le bon ange qu'il était toujours, et le laisser être aimé à sa juste valeur, par quelqun qui le méritait et qui serait attentionné, mais Eiki prenait ce jour le rôle plus démoniaque de le retenir derrière, de vouloir lui arracher ce bonheur et le ramener à lui. Il savait qu'il occupait un rôle qui était mal, que ce n'Était pas ce qu'il devait faire, mais il y avait cette chaîne, et ce coeur qui battait à une force inespérée. Il y avait dans cette relation quelque chose de bien plus fort que tout ce qui avait déja été décrit par les passionnés. Non Eiki n'avait pas prononcé ces mots pour obtenir d'Oseki une nouvelle chaîne, il l'avait fait pour lui démontrer qu'il savait qu'il ne méritait de demander absolument rien d'autre. Cela venait du coeur, il lui disait en fait, qu'il ne lui prendrait plus rien sans avoir travaillé pour, sans avoir mit son coeur, son corps et toute son âme à la tâche pour mériter chaque attention qu'Oseki lui offrirait. Ce serait lui qui déciderait, exactement quand Eiki pourrait faire sa demande. Si jamais cela avait lieu. *

Était-ce ce que tu voulais entendre? ... ai-je trop.. ou pas assez demandé? ... avais-je le droit de te dire que je mériter mon pardon et mes récompenses..? ahh ta réponse...

* Le plus âgé répondait premièrement en ouvrant ses pantalons, et Eiki les sentaient se décoller de sa peau. Il s'arqua lentement sur la table en suivant de son bassin, docilement le mouvement du vêtement. Chaque seconde, il était attentif, son coeur battant plus rapidement, jusqu'à ce que l'autre homme retrouve son intimité, et cette fois il gémit de facon incontrôlée. C'était peut-être le son du zipper, ce soupir d'impatience, la poigne, toutes ces stimulations, chaucne d'un sens différent, ou c'était l'absence d'hésitation, qui se couronnait de la preuve qu'il le voulait réellement, et qu'il en ressentait aussi fortement que lui ce courant magnétique entre eux. Eiki se repoussa de ses mains légèrement sur la table, haletant plus rapidement, serrant les doigts, les pieds, les cuisses d'excitation qu'il ne contrôlait pas. Cette fois ses fesses étaient à nues, elles ressentaient parfaitement la forme que prenait Oseki dans l'intimité, et contre la main de celui-ci, se trahit combien le plus petit aimait cela, l'effet que ca lui procurait, comment il l'attendait, d'un glissement doublé par les preuves de ce luxe qu'il lui permettait. *

~ aahhh... ahh ~ mmmn....

~ aahhh j'avais hâte... Oseki... je n'ai jamais pu te cacher... ~ combien j'aime te sentir contre moi... d'abord fier.. puis impatient... puis demandant... je suis coupable d'aimer chacune des réactions de ton plaisir... d'attendre le son que fera ta ceinture qui se détache... tu sais que j'y pense.. et j'aime que tu le saches... tu sais tout, toujours tout. Tu sauras la différence, aujourdui.

*La retrouvaille de leur corps, de leur intimité, de leur relation, ne pouvait se faire sans aucun tourment. Il y avait plusieurs facons de percevoir le bien, et le mal, et aucune des décisions qu'Oseki prenait ne lui permettait de concevoir dans quelle sphère il se situait. Eiki avait formulé une demande, une seule, mais une qui était tout ce qui avait de plus acceptable. Il préparerait les suivantes. Il attendrait d'y avoir le droit, il prouverait à Oseki qu'il le voulait et le mériterait. Jusqu'a présent, malgré quelques questions, Eiki était obéissant et acceptait son rôle et sa place. Tranquillement, peut-être qu'Oseki serait capable de mieux comprendre ce qui était bien et ce qui était mal, ce qui était la bonne chose à faire et celle qu'il choisirait réellement de faire. Ce soir, quelle était la bonne chose à faire? ce n'était surement pas ce qu'il faisait, mais ce qu'il éprouvait et ce qui le guidait était bien au-delà de la raison, et des émotions.*

~ aahhh ...

Quand je lis la culpabilité sur ton visage... quand je vois comment tu luttes pour ne pas montrer combien tu apprécies... ~ Eiki ... tu me pousses à insister, à ne pas te donner le choix. ~ Chaque portion de toi me montrera combien tu aimes. Que tu n'aies pas le choix de le ressentir.

*Sa main contre la table faisait de plus en plus de bruit par la succion entre sa peau, sa sueur et le verre de la table. Sa respiration s'accélérait et la cadence de sa main le fit tout autant. Il était impatient de le toucher, impatient de le voir se courber sous lui et l'empêcher de le faire davantage. Il se penchait contre lui, insistant de sa présence encageante. Peu de mots étaient échangés, encore, mais la connexion de leurs corps parlait pour eux à nouveau. A chaque mouvement de sa main contre lui, Oseki se sentait enivré davantage et accélérait le mouvement suivant, comme si a chaque contact, l'excitation montait encore plus. *

Comment se fait-il que tu m'excites autant... ~ est-ce la sensation d'interdit? Tu as toujours été... inatteignable. Eiki.... Eiki... montre-moi. Redonne-moi confiance...

* Les résistances commençaient à tomber, attaquées par les sensations physiques qui s'immiscaient absolument partout, en commencant par l'acceptation. Eiki avait embrassé la prise de possession de son corps déjà, mais aujourd'hui, il acceptait de se donner passé la limite qu'il avait établie comme raisonnable, limite qu'Oseki avait repoussée à chaque davantage, jusqu'à ce qu'elle n'existe plus. Ensuite la culpabilité, de ne pas prendre le bon choix, d'aimer trop cela, de perdre le contrôle, d'être excité autant, de ne pas parler mais plutôt, de désirer que ces instants continuent et ne cessent d'augmenter en intensité. En troisième, la fébrilité, de ressentir dans un mélange malsain de désir et d'émotion, une excitation qui s'équivalait, de donner et recevoir, chacun à leur facon. D'être fier, épris, et cruellement allumé par le plaisir de l'autre, de ressentir sa réponse sexuelle comme première parole. Il fallait lui ouvrir la porte, et la laisser entrer. Et sans ces barrières alors, le plaisir prenait la forme d'un envahissement envoutant, à chaque caresse, reprenant son trajet, de l'extrémité de ses pieds, qui se serraient, avec friction contre le plancher, jusqu'au soutien qui tremblait légèrement, remontant par chaque fibre de sa peau, jusqu'à ses lèvres et sa conscience. *

~ Mmmnnnn ~aaahh... ~aahh ahhhnn.. Oseki...

~ Je t'entends... ~ ton soupir... te retrouver... ~ aaah je le voulais tellement... comment sais-tu exactement quand accélérer.. quand resserrer... toutes ces gestes que tu me fais... ~ et toutes ces réactions que tu as quand tu me les fais... elles me plongent là où j'avais peur d'aller... ~ Oseki... je t'admetterai combien j'adore... je n'ai plus peur, maintenant.

* La respiration d'Eiki faisait légèrement echo contre le verre à son tour, il gémissait et inspirait tout à la fois. Les yeux clos, il prenait appui avec tout le devant de son corps, offrant en réponse au rythme, un mouvement de hanche qui cherchait sa main, et ce rythme qu'il lui imposait en connaissant exactement ce qui lui plaisait davantage à chaque seconde. Ses mains avaient repoussé le journal plus loin, et il abandonna de trouver une posture convenable, adoptant la courbe qui venait le rapprocher le plus possible d'Oseki, de sa main, de son corps demandant contre lui, De son intimité jusqu'à son dos et remontant jusqu'à sa nuque, les frissons se décuplaient, sa peau s'hérissait à chaque pulsion, dans un état qui s'éveillait aux tensions qui se bâtissaient en lui, et qui le frapperaient d'un orgasme comme premier pallier à l'abandon auquel il était maintenant prêt à s'exposer. *

*Plus ils s'approchaient et moins le contact avec la réalité existait. A chaque instant, a chaque va et vient, c'était un pas de plus dans cette folie, un pas de plus dans cette relation qui était trop forte pour etre nommée. Cette relation dont il ne pouvait et voulait se défaire, cette relation qui existait depuis si longtemps qu'il était impossible de retracer exactement à quel moment elle était devenue une véritable obsession. La main d'Oseki sur la table tenta de glisser pour se rapprocher de l'homme sous lui, dans un grincement qui entrecoupait leurs respirations haletantes. A chaque son qu'Eiki faisait, sa respiration s'accélérait et sa main contre lui encore plus. Il n'y avait là aucun contrôle, mais une pure écoute de ce que leurs corps dictaient. Aujourd'hui, c'était différent. Oseki ne lui avait donné aucun choix, il était entré dans cette pièce en sachant ce qu'il ferait d'Eiki et n'allait pas tolérer autrement. Mais cette fois, Eiki ne retenait aucun de ses sons, il n'empêchait pas les gémissements ou les courbures de son corps. Lorsqu'il le couvrit des preuves de combien cette retrouvaille l'excitait, Oseki fit un petit sourire près de l'oreille du plus petit.*

~ tu avais hâte... ~ tu aimes comment je te traite, ne? .... oui je le sais maintenant. Je n'ai... plus peur. Tu as accepté mes conditions. Et même si je sais que tu vas venir repousser mes limites, Eiki, tu l'as dit... ~ tu devras le mériter. ... mmmm regarde... c'est moi qui voulait te le prouver~ 

~ mmmm ... you did good... ~ holding it in until I touched you...  

Tu devras accepter... ~ quand je commence... quand j'arrête... ~ ce que je fais...et ce que je ne fais pas.

*Poursuivant ses caresses aussi longtemps qu'il sentirait cette fermeté, aussi longtemps qu'il entendrait les preuves du plaisir d'Eiki, Oseki le caressa pour y récupérer toute cette humidité et en couvrir ses doigts. Et une fois satisfait, il recula juste un peu son bassin, juste assez pour laisser passer sa main. Il n'y avait aucun doute face à ce qu'il s'apprêtait à faire, et Eiki n'aurait guère d'autres choix que de l'accepter. Sa main sur la table glissa jusqu'a trouver le torse du plus petit, guidant celui-ci pour le redresser et le maintenir contre lui fermement. Sa main se plaqua ainsi en plein centre de son thorax, son bras autour de lui, et de son autre main, ses doigts caressaient ses fesses en ne cachant aucunement l'endroit où seriaent dans quelques instants. *

~ I'm not... done with you...

~ Aaaahhh ~ Aahhh...!

* C'était enivrant, et hypnotisant tout à la fois, subir le plaisir qui montait dans toutes ses veines, fusaient d'une extrémité à l'autre de son corps, ravissant tous les sens à la fois, dans cette chaleur, et le rythme brûlant de leur respiration entremêlée. Eiki se tendit dans l'apogée, à la fois envahi par l'extase et la culpabilité de venir aussi vite. Il n'eut pas le temps de s'arquer contre la table, que toute son intimité couvrait les doigts d'Oseki de preuves, lui admettant sans pouvoir le cacher, comment il connaissait comment lui faire un effet torride. Il sentait l'humidité contre ses doigts, contre ses cuisses, et plus encore, et émit un nouveau gémissement à chaque spasme qui le prenait. Sa voix ne perdit aucune tonalité de son état, alors qu'il courba légèrment la tête vers l'arrière, ressentant la main qui venait le presser contre le corps de l'autre homme. Haletant plus que rapidement, il osa appuyer doucement l'arrière de sa tête contre l'épaule d'Oseki, détournant le regard, alors qu'il courrait après son souffle, son propre torse montant et descendant à toute vitesse. Il ne pouvait cacher que ce moment où Oseki s'emparait de tout son succès, lui murmurait d'érotiques paroles, et le maintenait contre lui, continuait de l'exciter au plus haut point. Il en rougit malgré lui, réalisant ce qu'il faisait, alors qu'il désirait ardemment chaque étape qui se déroulait à la vitesse de l'éclair. *

~ holding it in.... ~aahh Oseki I want you... ~ I missed you.. in every possible way...

* Si les doigts d'Oseki s'aventuraient sur ses fesses, celles-si se tendirent, et frissonnèrent de cet avertissement, sur ce qui allait se produire ensuite. D'abord seulement à cet endroit, puis se propageant absolument partout. Non seulement il lui indiquait ce qui allait lui arriver, mais en plus il était complètement contre lui, et encore sous l'effet de l'orgasme qui venait de le frapper. C'était une trance qui lui rappelait pourquoi il était absolument impossible qu'ils se quittent, cet intense soulagement de se retrouver, le degré de plaisir incontrôlable et l'anticipation de ce qui allait se produire, tout à la fois. En plus, Oseki lui avait dit qu'il avait bien agi, comment maîtriser la réaction que cela créait en lui, de cette envie insatisable d'être plus près, plus près encore. Il avait envie de l'appeler à lui, il désirait... pouvait-il vraiment se permettre es désirs et pensées qui prenaient tout son esprit maintenant? Il ne leur avaient jamais donné raison. Ainsi il ne fit que gémir, attendant avec impatience qu'il continue *

~ Oseki..

~ Unless you ask me... I don't think I can breathe another word than your name...